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Quitter le monde par Douglas Kennedy


POCKET / CONTEMPORAIN - DRAME / 693 PAGES


"Je ne me marierai jamais et je n'aurais jamais d'enfants." Lorsqu'elle prononce cet arrête, Jane a 13 ans. Le lendemain matin, son père fait ses valises. Hasard ? Coïncidence ? Toute sa vie, Jane s'en mordra les doigts. De Harvard à Boston, des belles lettres aux manipulations boursières, tout ce qu'elle touche se dérobe. Et lorsque, enfin, la vie lui fait un cadeau, c'est pour mieux le lui reprendre aussitôt. Alors Jane n'a qu'une obsession: fuir, n'importe où, hors du monde.





Ne commencez pas ce roman si vous êtes dans un modo où vous voulez quelque chose de léger, de frais ou de drôle. Vous risqueriez d'être déçu. Garder cette lecture pour un moment où vous voulez lire quelque chose de plus profond, qui vous interroge et vous fait réfléchir.


Dans ce roman, nous allons suivre l'évolution du personnage de Jane depuis son enfance, depuis ces 13 ans plus précisément. On va tour à tour découvrir les étapes, les évènements qui ont forgé sa vie. Absolument tout ce qui lui est arrivé depuis ces treize ans jusqu'à l'âge à laquelle nous la quittons à la fin de l'histoire. Le concept de suivre son personnage tout au long de sa vie m'a d'abord paru être une bonne chose, puisque l'on peut se rendre compte facilement des changements qui s'effectue chez elle, dans son comportement et sa personnalité mais surtout pourquoi il y a tel changement à tel endroit.


Comme je vous l'ai précisé un peu plus haut, Douglas Kennedy va permettre une certaine réflexion autour de sujets importants, sur nos raisons de vivre ou encore la perte d'espoir. Il y a donc tout un aspect un peu "sombre" en quelque sorte dans ce roman. Pas sombre dans le sens ou il est lugubre ou macabre, mais plutôt dans le sens où il n'y a vraiment pas beaucoup (voir même pas du tout) de passage débordant de joie. On se retrouve souvent confronté à des étapes difficiles avec Jane. Je penses que c'est une lecture qui pourrait donner une certaine forme de nostalgie ou morosité aux lecteurs mais qui pour moi au contraire n'a eu comme effet que de me faire relativiser sur ma propre vie, me faire réaliser que je devais profiter de l'instant présent puisque l'on ne sait jamais ce qui peut advenir.


Malgré tout, il peut tout de même y avoir comme une sensation d'acharnement. On sent que l'auteur a décidé que Jane n'aurait pas une vie facile ni une vie plaisante. Elle est en quelque sorte condamnée à ne vivre que des galères. J'ai parfois eu la sensation que c'était trop, que toutes ces galères n'étaient pas forcément nécessaire à faire passer le message.


De plus, bien que l'écriture soit assez pointue, qu'elle ait su transmettre les émotions sur le moment à chaque instant du récit, la longueur des chapitres m'a parfois posé soucis. Ils ajoutaient de la lourdeur au récit qui se faisait donc plus pesant à cause, entre autre, des sujets qu'il aborde.  


Je conclurai donc en disant qu'il faut, selon moi, être préparer à cette lecture. Ce serait dommage qu'elle vienne ternir votre journée si vous étiez de bonne humeur.


Elo.

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